un miracle de technique
- une capacité de 2 000 fidèles
- 24 piliers en V de 10 à 12 cm d'épaisseur
- une nef de 35 m de haut
- un clocher à 56 m
- un orgue de 47 jeux et 3 600 tuyaux
L'Eglise Notre-Dame à Royan
un renouveau de l'art sacré
Après le second conflit mondial, près de 4 000 églises en France sont sinistrées. Dans les limites financières imposées par les dommages de guerre, la reconstruction de 2 500 églises donne ainsi lieu à un foisonnement de formes originales, facilité par les nouvelles techniques de construction et les progrès de l'industrialisation du bâtiment. Ces réalisations bénéficient des recherches sur les voiles minces en béton et les structures précontraintes imaginées par des ingénieurs comme Laffaille et Sarger. La couverture en paraboloïde hyperbolique, dite « en selle de cheval », et l'envergure des piliers en V de béton de N.D. de Royan en témoignent. Le renouveau de l'architecture religieuse durant la Reconstruction sera jalonné de quelques oeuvres emblématiques, signées Le Corbusier, Perret... Pour beaucoup d'architectes de l'après-guerre, un chantier d'église est une expérience unique. La transcription architecturale du mystère de la foi est particulièrement réussie par Guillaume Gillet dans la conception de N.D. de Royan. L'ampleur de la nef, dégagée de tout soutènement, et baignée d'un flot lumineux, filtré par les grisailles, rappelle à l'humain le rapport au divin.
Les verrières verticales
un chef-d’œuvre en péril
L’église a été bénie le 10 juillet 1958, mais l’enveloppe budgétaire n’a permis de réaliser que le gros œuvre. Au fil du temps ont été ajoutés des vitraux et un joyau de la facture d’orgue française, classé en 2004. Demeurent inachevés cependant l’auvent ouest, des portes et d’autres ouvertures. De plus, cette église, devenue le symbole de la cité balnéaire, pâtit de problèmes d’étanchéité, fortement accentués par l’agressivité du milieu marin. Trois tranches de travaux ont déjà été effectuées avec des crédits publics. Au rythme actuel, il faudrait cinquante ans pour assurer l’achèvement et la pérennité de l’édifice ! Il convient donc de faire également appel à des fonds privés. Ce projet doit aussi permettre de relancer des commandes d’art sacré et d’art contemporain, à l’initiative d’une ville qui retrouvera ainsi sa vocation de lieu de création et d’innovation.
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